L'histoire de ce chien étonnant
Commençons par leur nom. Pourquoi "husky" ? En anglais, cet adjectif désigne une voix enrouée ou rauque. Il a donc été nommé d'après son jappement très caractéristique (que vous ne manquerez pas d'entendre).
La légende tchouktche raconte que le husky est né de l'amour d'un loup et de la lune. Son apparence de loup a une caractéristique notable : sa queue en croissant de lune. Lorsque la nuit tombe, il pousse son hurlement pour implorer la lune de descendre à nouveau.
Le chant de plus de cent huskys est un moment de grande émotion auquel vous aurez peut-être la chance d'assister.
L'épopée du Husky sibérien commence environ 2000 ans av. J.-C. auprès d'un peuple résidant dans la région de la rivière Kolyma en Russie. Ce peuple, les Tchouktches, a mis en place une méthode d'élevage consistant à éliminer systématiquement tous les individus de l'espèce montrant le moindre signe d'agressivité. En effet, ils destinaient le husky à assurer la protection des biens, mais aussi des enfants. Pour assurer la sécurité de ces derniers, la plus grande prudence était donc de mise. Bien que ces procédés ne soient heureusement plus utilisés, le husky moderne conserve ce caractère en or avec les humains, et notamment les enfants.
Chez nous, petits et grands n'hésitent pas à se promener au milieu de la meute. Nos visiteur nous font souvent part de leur surprise face à la douceur et à l'affection dont font preuve nos chiens, mais leur histoire explique en partie leur personnalité si attachante.
Avançons un peu dans le temps, jusqu'en 1909, première date connue de la participation d'une équipe de huskys à une course en milieu nordique. En effet, cet attelage de neuf huskys se classe 3e à la All Alaska Sweepstakes (653 km). Un spectateur impressionné fait venir 61 chiens supplémentaires de Sibérie pour constituer 3 attelages. L'année suivante, ils terminent 1e, 2e et 4e.
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Les huskys à la rescousse
Le husky n'a pas fini de faire parler de lui. En 1925, une terrible épidémie de diphtérie, une maladie hautement contagieuse touchant principalement les enfants et les personnes âgées, s'abat sur la ville de Nome, en Alaska.
Le besoin d'antitoxine est urgent. Les conditions climatiques rendent le transport par avion trop risqué pour les moyens technologiques de l'époque. La décision est prise : la cargaison arrivera par train jusqu'à Nenana, la gare la plus proche, et sera alors prise en charge par des équipages de traîneau à chiens pour les 1,080km restants. Deux équipes doivent assurer cette distance en se rencontrant à mi-chemin. Après un grand appel, 18 équipes supplémentaires se présentent. Le record jusque-là de 9 jours en traîneau pour couvrir la dernière portion du trajet est pulvérisé : en quatre jours à peine, les doses sont délivrées à Nome. Le chien de tête de l'équipage ayant couvert le plus de distance s'appelait Togo, et celui qui a fini et atteint Nome s'appelait Balto - deux noms qui sont entrés dans la légende.
Leur parcours est aujourd'hui retracé par l'une des plus célèbres courses de traîneau : l'Iditarod.
